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La Guinéenne Sia Tolno n'a pas peur de l'héritage. Son troisième album casse alègrement la suprématie masculine sur l'afro beat hérité du high-life ghanéen.

Forte d'une renommée internationale et de nombreuses nominations aux Grammy Awards, la brésilienne enchante fans et critiques du monde entier depuis la sortie de son premier album solo en 1986. Agora ("Maintenant") est son premier disque de depuis six ans et il a été produit par Thomas Bartlett (Sufjan Stevens, St Vincent).

L'album comprend 18 chansons originales, écrites et composées par la québécoise, enregistrées au cours de l'été 2008 à Montréal avec la complicité de Michel Weisinger, camarade de route et réalisateur de l'album précédent, Ma signature.

Ce disque est une sélection des plus belles plages discographiques des deux styles musicaux compa et cadence. Bon nombre des artistes présents ici ont une discographie riche. Dans leur musique, on perçoit la richesse des sources d'inspiration, qu'elles soient latines et nord-américaines, fondues dans des rythmes et des mélodies traditionnels, eux-mêmes fruit d'un brassage plus ancien de cultures africaine et caucasienne. A l'écoute de ces titres et de l'irrésistible envie de danser qui s'ensuit, on ne peut qu'être émerveillé et reconnaissant pour l'héritage que ces artistes ont laissé aux musiques actuelles et la joie que leurs enregistrements nous procurent encore aujourd'hui.

Devenue une des figures emblématiques de la foisonnante scène indépendante brésilienne, il a grandi à Fortaleza dans le nord-est du Brésil et son jeu de guitare est emprunté de la musique "guitarrada", mélange des cultures caribéennes et amazoniennes de sa région. Vivant désormais à Sao Paulo, Saulo s'est ouvert aux musiques de tout le Brésil. Musicien très convoité, il a été le guitariste d'artistes reconnus tels que Céu, Russo Passapusso, Curumin, Anelis Assumpçao. Il a déjà sorti trois albums avec son groupe A Unidade. Dans Avante delirio (Littéralement "En avant délire") son premier album solo, co-produit par le bassiste Zé Nigro et le batteur Curumin, il a mis ses morceaux les plus intimes, les plus osés.

Strut Records présente le second volume d'une série de compilations ouvrant les portes des archives de Disques Debs, l'un des plus grands labels français des Caraïbes. Ce second volume se concentre sur les productions du label datant des années 1970, ainsi que sur l'émergence de la cadence. Il propose une large palette d'influences pan-caribéennes, mélangeant les rythmes, les styles et les langages qui ont dominé les dancehalls, les clubs et les salles de concert de la décennie : kompa haïtien, cadence lypso et reggae dominicain, salsa puerto-ricaine, ou des groupes comme les congolais de Ry-co Jazz. On y retrouve des groupes renommés comme Les Vikings, Super Combo et Typical Combo, ainsi que des noms plus confidentiels. Le pack comprend des photos inédites des archives de Disques Debs, des notes et une interview avec le chanteur et tromboniste Christian Zora (Les Maxel's, Energy).

Le jeune ténor revient avec un disque en italien, mêlant compositions originales et reprises d'airs du Bel Canto ou d'artistes de variété.

La chanteuse portugaise revient en France avec son cinquième album. Sa voix singulière se promène librement dans la tradition, flirte avec la pop et étend le registre du fado bien au-delà des frontières portugaises et s'ouvre ici à l'univers du jazz.

Après quelques années d'absence, le chanteur malgache Berikely, qui a déjà fait sa réputation sur l'île de Madagascar avec notamment le titre Tara Avion, revient avec son nouveau groupe métissé franco-malgache Berikely & Zama et de nouvelles compositions pour cet album, Ela Ela. Un opus qui prouve qu'il n'est pas encore prêt à déposer définitivement son kabôssy, la guitare malgache qui est son instrument de prédilection.

Qu'en est-il de la suite des aventures de ces nouvelles ambassadrices de l'Unicef ? Elles persistent et signent dans la même voie, une fiévreuse et énergétique bande-son où les rythmes nabo, peulh, waama sont relevés de rythmiques, épicés de sons plus "modernes", portant un message de tolérance et de bienveillance, avec leurs mots. Simples et directs, ils parlent de leur réalité, des maux de jeunes femmes qui n'ont pas toujours le choix. Souvent déscolarisées et promises à vendre des arachides, des bananes ou du gari sur le bord de la route, la plupart des jeunes filles de la région n'ont guère d'avenir. Les mariages forcés, les grossesses précoces... "Ce sont des héroïnes ces gamines !", reprend JB, qui en les accueillant en studio leur permet d'affûter leur formule, une forme de garage band relevé de tourneries afro.

Mêlant une approche jazz avec des sonorités du Cap Vert, scattant et caressant les mélodies de sa voix extravagante, Carmen Souza nous raconte des histoires tirées de ses propres expériences, passant de la mélancolie à une joie de vivre communicative. Son style unique apporte un nouveau souffle à la tradition, sans en perdre l'essence. Mais elle possède également un esprit contemporain qui refuse de rester figé dans le passé. Et le jazz lui apporte précisément cette liberté pour développer sa créativité, sans limites.

Soundway Records ouvre un nouveau coffre de trésors, d'enregistrements rares et atypiques, venus de l'Afrique orientale. Comme les autres compilations du label, celle-ci est accompagné d'un livret débordant de textes et d'images documentant l'époque, la région et la musique. Dans la lignée de la collection African special qui a déjà apporté la lumière sur le Nigéria et le Ghana, Kenya special propose 32 titres (la plupart issus de 45 tours à faible pressages) remarquables par leur originalité ou leur relatif succès (certains devenus des classiques du genre). Il aura fallu deux ans à une équipe de cinq chercheurs musicaux pour assembler ces pépites oubliées.

Louisianais et figure emblématique d'une Amérique francophone depuis les années 70, l'auteur du tube planétaire Travailler c'est trop dur amorce un retour sur scène avec son spectacle Le fou. Son 20ème album est un condensé d'une excellente chanson francophone, matinée d'influences louisianaises profondes. Adulé par Francis Cabrel et Julien Clerc, mais aussi complice d'Isabelle Boulay, Lisa Leblanc, Céline Dion et de nombreux artistes américains lors de shows en soutien aux victimes de l'ouragan Katrina, Zachary Richard crée l'évènement après plusieurs années d'absence en Europe !

"A deux pas de l'église où Desmond Tutu a organisé l'évasion des militants anti-apartheid les plus recherchés de Soweto, Bantu Continua Uhuru Consciousness (BCUC) répète dans un conteneur maritime devenu restaurant communautaire, où leur franc-parler indomptable résonne d'une toute nouvelle manière. Comme ses aînés, BCUC voit sa musique comme une transe hédoniste, mais aussi comme une arme de politique et libération spirituelle. Bantu signifie peuple, Uhuru signifie liberté - le groupe de 7 musiciens dirigé par le chanteur Jovi Nkosi ravive la liberté de conscience, donnant une voix contemporaine aux traditions ancestrales des peuples autochtones. Les sons jazz des productions des années 70 et 80 sont remplacés par des influences hip-hop et une énergie punk-rock, emmenant l'auditeur dans un voyage épique intrigant. Avec seulement quelques sorties à son actif, BCUC a conquis le monde avec ses performances fascinantes, gagnant des foules lors de festivals tels que Glastonbury, Roskilde, Dour, Womad, Fusion et Sziget pour n'en nommer que quelques-uns, tout en collaborant avec des légendes comme Femi Kuti et Saul Williams. Millions Of Us est leur premier album complet et le travail le plus ambitieux à ce jour, distillant leur magie sur disque, invoquant l'énergie du festival principal et mijotant, jetant des sorts pour le public intime. "

Six ans après Chamber music, la complicité au long cours entre les deux hommes, qui n'a cessé de s'enrichir et de s'épanouir au fil de leurs périples, résonne plus que jamais. C'est d'ailleurs en tête-à-tête, sans le concours d'autres instrumentistes, qu'ils ont cette fois-ci choisi d'unir leurs forces. L'idée de base était, comme pour le précédent album, de fixer leurs dialogues à Bamako. Le disque est le fruit de deux sessions captées sur le vif, avec un minimum de prises et dévoile ainsi une même liberté en marche et en actes, où se répondent les esprits des musiques mandingues, baroques, brésiliennes, jazz, gitanes... Et c'est ainsi que cet opus, ce traité de virtuosité sereine composé à l'abri des terribles grondements de l'humanité, loin de toute démonstration de force, célèbre ce qui sait encore rendre ce monde poétiquement habitable.

Anna Setton est une autrice-compositrice-interprète et instrumentiste de Sao Paulo. Elle a façonné sa voix en chantant dans les clubs de cette ville et a voyagé dans le monde entier aux côtés du guitariste brésilien Toquinho. C'est en 2018 que sort Anna Setton, son premier album. Par la suite, la pandémie l'a incité à prendre sa guitare et à faire des spectacles hebdomadaires en ligne où elle revisitait les grands classiques de la chanson populaire brésilienne. Sur O Futuro e Mais Bonito, enregistré à Recife, Anna chante ses propres textes. Elle s'est entourée de la nouvelle génération de producteurs et compositeurs de Recife qui savent innover à partir du cadre classique de la MPB (Musique Populaire Brésilienne). Sur une production moderne et subtile, Anna Setton offre son âme et sa voix à l'avenir.